Billet invité
Et voici qu’à nouveau la nuit s’avance…
La voute céleste, si lointaine et si proche à la fois, s’illumine de présences et nous percevons comme un chuchotement d’étoiles derrière le manteau des apparences…
Là ou fut l’obscurité, se lève maintenant le visage de la lumière. Non que l’obscurité ne soit plus, mais que le visage de l’homme s’éclaire d’une compréhension nouvelle…
Car il y a, plus loin et plus profond que ne pourrait porter et supporter notre regard, derrière l‘habit usé de nos croyances, un silence d’étoile qui brille et s’éveille dans nos nuits d’homme. Il y a une certitude, encore ténue mais si prégnante, que ce qui vient est un prélude au renouveau.
Qu’évoque ce silence d’étoile ? Qu’invoque ce qui se tient là, nous traverse et nous éclaire ?
Il semble que l’univers murmure que nous faisons partie d’un tout indissociable et cohérent, d’une unité de conscience régie par des lois universelles. Et ce murmure entre en résonnance avec chacun de nos battements de cœur. Nous grandissons d’innocence à cet appel qui déploie et ouvre de nouveaux espaces intérieurs (se référer à l’article intitulé ‘L’émergence de nouveaux espaces’ ).
Au travers du chant de la pluie dansant sur le pavé ou encore du vent sifflant sur les cimes habillées de blancheur éternelle, nous pressentons ce même murmure. Là ou nous posons parfois un pas souple mais encore fragile, ou nous trébuchons de n’être pas suffisamment celui auquel nous aspirons, enivré par ce parfum d’éternité qui se répand partout, nous devenons abeille pour offrir le miel de nos âmes…
Par-delà toutes les barrières de raison, il y a maintenant une invitation qui se présente à nous ; un appel à Être.
Si les paysages de notre vie changent, quelque chose se passe maintenant en nous qui ne change plus, qui nous attire et nous élève. Plus profond que nos errances, plus aiguisées que nos certitudes les plus absolues, nous sommes face à quelque chose qui entame une danse de vie et nous entraine irrésistiblement…
Quelque chose émerge lentement et inexorablement du plus profond de notre conscience ; et à force d’écouter et d’entendre, nous devenons nous-mêmes ce que nous écoutons et entendons…
Et peut-être ne comprenons-nous pas, et faisons figure d’homme surpris et désemparé, face à ce murmure qui nous remplit de perplexité…
Il nous a été si souvent dit d’apprendre à aimer et à pardonner. Il nous a été si souvent enseigné d’idolâtrer des Dieux vengeurs et de craindre afin d’être sauvés, que nous sommes parfois devenus nous-mêmes vindicatifs. Et si les Dieux vengeurs nous semblent déjà lointain, nous en portons encore tous les stigmates : cette vieille peau usée de peur, flétrie de croyances et de certitudes qui se lézarde maintenant irrémédiablement sous le soleil du renouveau…
Quelque chose est bien là, qui ne nous quitte plus. Cela se tient prêt de nous, comme une présence à la fois forte et bienveillante. Cela apparaît parfois fugacement au travers du regard d’un enfant que nous croisons ou d’un chant d’oiseau que nous entendons au loin. Cela peut prendre tant d’expression, tant de formes, mais cela reste unique et nous attire d’une façon qui dépasse l’entendement. Cela peut nous apparaître presque irrationnel et pourtant une partie de nous le reconnait. Quelque chose est entrain d’advenir, de se poser dans notre conscience…
Allons-nous nous opposer ou composer avec ce qui vient ?
Difficile de se positionner face à quelque chose qui semble nous échapper. Il y a cependant en nous une telle aspiration à accueillir ce qui vient que nous ne pouvons plus imposer quoi que ce soit et devons bien reconnaître que nos habits de raisons s’étiolent, que nos certitudes fondent comme neige au soleil.
Cela (se référer à l’article intitulé ‘Cela’ ) arrive doucement, sans bruit, dans une sorte de silence à la fois majestueux et fragile. Nous nous étonnons souvent de ne pouvoir le nommer ou le comprendre, et ce n’est pas faute d’essayer ! Mais que savons-nous réellement du monde et des lois qui régissent l’univers ?
Parfois nous lâchons quelques théories de ci de là pour nourrir le verbe et la métaphore. Alors des mots sont prononcés qui ensemencent et nourrissent le parterre de nos questionnements : lois quantiques, nouveaux paradigmes, ascensions…
Mais qui peut vraisemblablement expliquer au travers de toutes ces théories la métamorphose d’une chenille en papillon ?
Car c’est bien de ceci qu’il s’agit ici. C’est bien ce que nous pressentons sans pouvoir l’expliquer avec clarté : notre propre métamorphose… D’ailleurs, en vertu de quoi une chenille pourrait-elle parler d’un papillon ? Est-ce du rôle de la chenille d’expliquer son futur état papillon ? Il y a certainement mieux à faire…
Au lieu d’expliquer, commençons à accompagner… Et munis de nos outils les plus précieux que sont l’innocence et l’humilité, commençons à reconnaître que nous ne savons pas grand-chose et revêtons l’habit de celui qui contemple au lieu d’endosser l’armure de celui qui affirme.
Car la métamorphose ne demande pas d’être comprise mais requiert simplement notre propre présence à nous-mêmes ; une présence à nous-mêmes soutenue par le regard apaisé et serein de celui qui sait qu’il porte en lui les outils de sa propre transformation.
Pour le reste, il y aura toujours des gens pour essayer d’expliquer… Qu’ils expliquent… Nous avons mieux à faire.
*
Plongeons plutôt dès à présent le regard en nous-mêmes, dans le fleuve de notre conscience. Mais au lieu de dériver, apprenons à simplement nous observer ; devenons spectateur de nous-mêmes, sans jugement de valeur. Cette faculté d’observation participe d’ailleurs, d’un ensemble d’évidences qui commencent à germer en nous-mêmes.
Nous nous étonnons de nous regarder vivre, d’avoir besoin de communiquer avec non plus les mots mais avec le cœur, d’être désarmé de tous nos bagages de raisons et de jugements face à la simplicité et la beauté de la vie qui nous entoure.
Que se passe-t-il, pourquoi tout cela semble à la fois si fort et si fragile ?
Nous avons vécu tant et tant d’incarnations et malgré les nuages de la vie et les tempêtes, nous avons encore et toujours appris. Malgré les heurts et les déceptions, malgré les colères et les contrariétés, nous avons persévéré parce que nous souhaitions encore et toujours apprendre afin de grandir d’amour.
Au nom de cet amour, nous avons accepté d’être parfois tremblant de fragilité parce que nous savions qu’en cette fragilité se jouait notre devenir et notre intégrité.
Sous le joug de nos contradictions, sous le feu de notre nature paradoxale, nous avons souvent oublié que celui qui reste pur et innocent ressemble parfois à un oiseau fragile en ce monde…
Mais voici que se joue maintenant la dernière partie de cette grande pièce de théâtre. Après avoir revêtu mille et un visages dans un véhicule de chair, nous apprenons à déposer tous nos masques de composition pour enfin reprendre notre identité originelle…
Alors, soyons les bienvenues en nous-mêmes ! Bienvenue sur la partition du chant de la reconnexion, dans ces nouveaux espaces qui émergent du silence des étoiles et nous invitent à nous reconnecter à nous-mêmes.
Bienvenue à bord de la planète terre, dans cette période dite de Révélation, dans cette erre de célébration du vivant ou l’Arbre de la vie étire ses branches au ciel et plante ses racines au plus profond de la terre…
L’oiseau n’a pas succombé à l’arrogance. Il a su conserver ses ailes d’amour et s’apprête maintenant à prendre son envol vers cette ligne d’horizon qui unit terre et ciel…
Fraternellement,
Alain
Source : www.atlantide-research.com
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